Le CSE constitue une instance représentative du personnel au sein des entreprises en France. Il a été instauré par les ordonnances Macron de 2017 dans le but de regrouper et de simplifier les instances représentatives du personnel existantes, notamment les délégués du personnel, le comité d’entreprise et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Cependant, pour les entreprises de moins de 50 salariés, le fonctionnement du CSE peut présenter certaines particularités. Dans cet article, nous examinerons les principaux aspects à connaître concernant le CSE dans les entreprises de moins de 50 salariés, y compris ses compétences, le nombre de réunions, les moyens qui lui sont attribués, ainsi que le financement nécessaire à son fonctionnement.

Moins de 50 salariés et CSE : nombre de réunions

Le nombre de réunions du CSE dans les entreprises de moins de 50 salariés est fixé par accord collectif ou, à défaut, par décision de l’employeur. Il doit toutefois être au minimum de trois réunions par an.

  • Accord collectif : Lorsqu’un accord collectif est en place dans l’entreprise, il peut déterminer le nombre de réunions du CSE. Cet accord peut prévoir un nombre spécifique de réunions par an, en fixer les modalités et déterminer les thématiques abordées lors de ces réunions.
  • Décision de l’employeur : En l’absence d’accord collectif, l’employeur a la responsabilité de décider du nombre de réunions du CSE. Cependant, il doit respecter un minimum de trois réunions par an. Il peut également déterminer les dates et les sujets qui seront abordés lors de ces réunions.
  • Demande de réunion : Outre les réunions prévues régulièrement, les membres du CSE dans les entreprises de moins de 50 salariés peuvent demander la tenue d’une réunion supplémentaire en cas de besoin. Si au moins deux membres élus en font la demande, l’employeur est tenu de convoquer une réunion extraordinaire du CSE.
  • Ordre du jour : Avant chaque réunion du CSE, un ordre du jour doit être établi et communiqué aux membres du CSE. L’ordre du jour précise les sujets qui seront abordés lors de la réunion. Les membres du CSE peuvent également proposer des points à ajouter à l’ordre du jour.
  • Convocation et délais : Les membres du CSE doivent être convoqués à chaque réunion dans un délai raisonnable avant la date prévue. La convocation doit contenir l’ordre du jour et les documents nécessaires à la préparation de la réunion. Les délais de convocation peuvent être déterminés par accord collectif ou par la décision de l’employeur.

Moyens du CSE

Les entreprises de moins de 50 salariés sont tenues de fournir les moyens nécessaires au fonctionnement du CSE. Cela comprend notamment le temps de délégation pour les membres du CSE, qui leur permet de s’acquitter de leurs missions pendant leurs heures de travail. Les moyens matériels, tels que l’accès à un local et à du matériel informatique, doivent également être mis à disposition du CSE.

  • Temps de délégation : Les membres du CSE dans les entreprises de moins de 50 salariés ont droit à un temps de délégation, c’est-à-dire du temps pendant leurs heures de travail pour exercer leurs fonctions au sein du CSE. La durée de ce temps de délégation est fixée par accord collectif ou, à défaut, par décision de l’employeur. Elle peut varier en fonction de la taille de l’entreprise et des attributions du CSE.
  • Moyens matériels : Les entreprises de moins de 50 salariés doivent mettre à disposition du CSE les moyens matériels nécessaires à son fonctionnement. Cela peut inclure l’accès à un local dédié où les réunions du CSE peuvent avoir lieu, ainsi que l’équipement informatique et les ressources nécessaires à la préparation et à la documentation des réunions.
  • Formation : Les membres du CSE dans les entreprises de moins de 50 salariés ont également droit à une formation économique, sociale et en matière de santé, sécurité et conditions de travail. Cette formation leur permet de mieux comprendre leurs attributions et de se familiariser avec les enjeux liés au fonctionnement du CSE.
  • Expertise : Dans certaines situations spécifiques, le CSE dans les entreprises de moins de 50 salariés peut faire appel à une expertise pour l’assister dans ses missions. Par exemple, si le CSE est consulté sur des questions techniques ou complexes, il peut recourir à un expert qui apportera son analyse et ses recommandations. Les modalités et les conditions de recours à l’expertise sont définies par la législation en vigueur.
  • Confidentialité : L’employeur a l’obligation de garantir la confidentialité des échanges et des informations discutées lors des réunions du CSE. Les membres du CSE sont soumis au secret professionnel et doivent respecter la confidentialité des informations auxquelles ils ont accès dans le cadre de leurs fonctions.

Suppression du CSE en cas de fusion

Si une entreprise de moins de 50 salariés fusionne avec une autre entreprise, le CSE peut être supprimé. Dans ce cas, il est remplacé par une délégation unique du personnel (DUP) qui reprendra les attributions et les moyens du CSE.

  • Budget de fonctionnement : L’employeur est tenu de mettre à disposition du CSE un budget de fonctionnement. Ce budget permet de couvrir les dépenses liées au fonctionnement courant du CSE, telles que les frais de déplacement, les frais de formation des membres du CSE, les frais de documentation, etc. Le montant du budget de fonctionnement est fixé par accord collectif ou, à défaut, par décision de l’employeur.
  • Budget des activités sociales et culturelles : Outre le budget de fonctionnement, l’employeur doit également allouer un budget spécifique pour les activités sociales et culturelles (ASC) du CSE. Ce budget est destiné à financer les activités sociales et culturelles proposées aux salariés, telles que les événements, les sorties, les voyages, les chèques cadeaux, etc. Le montant du budget des ASC est également fixé par accord collectif ou, à défaut, par décision de l’employeur.
  • Calcul et répartition du budget : Le montant du budget de fonctionnement et du budget des ASC est calculé en pourcentage de la masse salariale de l’entreprise. Les modalités de calcul et de répartition peuvent être définies par accord collectif ou, à défaut, par décision de l’employeur. Dans les entreprises de moins de 50 salariés, il peut y avoir une répartition forfaitaire du budget entre le fonctionnement et les ASC, ou une répartition proportionnelle en fonction des besoins et des activités du CSE.
  • Utilisation du budget : Le CSE est responsable de la gestion et de l’utilisation des budgets qui lui sont alloués. Les membres du CSE doivent veiller à une utilisation raisonnée et conforme aux intérêts des salariés. Les dépenses doivent être justifiées et en accord avec les missions du CSE.
  • Contrôle financier : L’employeur peut exercer un contrôle financier sur l’utilisation des budgets alloués au CSE. Cela peut se faire par le biais d’un contrôle a posteriori des dépenses, de la présentation de justificatifs ou de la tenue de réunions pour discuter de l’utilisation des budgets.

En résumé, le CSE s’adapte aux spécificités des entreprises de moins de 50 salariés en offrant un cadre de représentation et de dialogue social. Bien que les modalités puissent varier d’une entreprise à l’autre, le CSE conserve les attributions et les responsabilités fondamentales, telles que la consultation sur les décisions stratégiques, l’amélioration des conditions de travail, la préservation de la santé et de la sécurité, ainsi que la promotion de l’égalité professionnelle. Malgré les contraintes de ressources, les entreprises de moins de 50 salariés doivent garantir les moyens nécessaires au fonctionnement du CSE, notamment en termes de temps de délégation, de locaux et d’équipements.

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